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Affichage des articles du juin, 2020

Refuser l'armistice !

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Les aviateurs français au Moyen-Orient Le saviez-vous ? On parle souvent des français libres ayant rejoint l'Angleterre depuis la Bretagne ou via Gibraltar. Mais, en Égypte également, il eut des "dissidents", volontaires pour (re)prendre part à la lutte ! C'est le 27 juin 1940 , que les autorités au Levant et les unités qui y étaient basées apprirent que l'armistice les concernait tout autant que la métropole et l'Afrique. Le jour même, le capitaine Paul JACQUIER quitta seul le Groupe Aérien d'Observation 583 pour Ismaïlia en Égypte. Le lendemain, il n'eut aucun mal à y convaincre les trois pilotes et cinq mécaniciens de la 2 e escadrille du Groupe de chasse I/7, que les autorités avaient pourtant rappelés. L'officier français récidiva le surlendemain lorsqu'un Potez 540 amena deux officiers chargés de ramener les aviateurs français à la raison et des mécaniciens pour prélever des pièces sur un Morane-Saulnier 406 accidenté : les mécaniciens

Bilan de la campagne

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L'armée de l'Air a-t-elle joué son rôle ? Le bilan de l'armée de l'Air est loin d'être glorieux. Certes les aviateurs français se sont battus avec courage et abnégation ; il y a eu des exploits, comme le bombardement de Berlin par le Jules Verne ou le quintuplet de Pierre Le Gloan. Mais l'armée de l'Air a sa part de responsabilité dans la défaite alliée de mai et juin 1940. La chasse a failli : La chasse française a connue une certaine inflation durant le conflit. Si le nombre d'unité n'a pas véritablement augmenté, le potentiel des groupes de chasse a, en théorie, été augmenté.

Femmes sous l'uniforme

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Des femmes pilotes dans l'armée de l'Air ? Un lent cheminement En 1939-40, l'armée française est très peu féminisée. À ma connaissance, l'armée de l'Air ne l'est pratiquement pas. Pourtant, ce n'est pas faute de volonté des femmes... voire des autorités. Convaincre les décideurs : La loi du 11 juillet 1938 sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre   prévoyait en effet l’engagement des femmes volontaires dans la défense passive ou les administrations et établissements publics. Dès la mobilisation, un certain nombre d'entre elles furent engagées, principalement dans les usines ou dans le domaine sanitaire (infirmière, conductrices...). Un peu avant, dans la revue Minerva du 6 août 1939, la pilote Madeleine Charnaux avait appelé à la création d'un corps auxiliaire féminin de l'aviation. Les quelques 150 femmes pilotes recrutées auraient alors été utilisées pour effectuer des vols sanitaires ou postaux en temps de guerre

Les IPSA

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Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air Inter Arra Caritas C'est au sein des trois sociétés de la Croix-Rouge Française (CRF) que se formèrent les premières équipes d'infirmières de l'air, en 1932. Né à Paris, la spécialité d'infirmière de l'air se développa en Province : Reims, Dijon, Bordeaux, Lille... etc mais aussi aux colonies. Les sections firent leur apparition en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, et surtout en Algérie). En 1934, les fondatrices furent : la Marquise de Noailles pour l'ADF., la Baronne Françoise Schneider pour la SSBM, et la Baronne Lilia de Vendeuvre pour l'UFF. Le Président d'alors, le Marquis de Lillers, admit que quelques infirmières diplômées pourraient suivre des cours spécialisés qui leur permettraient de servir en cas d'urgence, soit sur un terrain, soit à bord d'un avion, pour convoyer un malade, de faire un transport de médicament, ou d'accomplir plus tard, en 1937, des missions de secours parachuté. Cett

Le quintuplé de Pierre Le Gloan

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5 victoires aériennes en une mission ! Le 15 juin 1940, cela fait maintenant 5 jours que l'Italie a déclaré la guerre à la France et à la Grande-Bretagne. La veille la Marine Nationale a encore bombardé les côtes italiennes. En représailles, l'aviation italienne lancent ses chasseurs contre les terrains d'aviation de Cuers, du Luc et du Cannet-des-Maures. C'est dans ce contexte que va avoir lieu " le plus grand exploit de la guerre ".

Effets d'un pilotes

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La cantine du sergent MAZERON Le Sgt MAZERON, pilote le Potez 63-11 n°333 du GAO 1/514, et effectue un atterrissage forcé à Villeneuve-les-Vertus, le 10 juin 1940. L'appareil est touché par la Flak au moteur gauche au cours d'une reconnaissance photographique au-dessus d'Asfeld. L'observateur était le Lt (réserve) Georges RIX, qui fut blessé ; le troisième aviateur était le Sgt Laurent. Le Potez est réparé et remis en service le 12 juin . Guillaume Morelli Membre de la Section Air   Photographie des effets de vol du sergent MAZERON De haut en bas, et de gauche à droite, on peut voir : un casque de vol Airelle type 11 ; une combinaison de vol dite légère ; une gamelle Mle 1935 ; une paire de sous-gants chauffant en soie ; un sac à parachute ; deux cagoules en soie, portée sous le casque de vol. Sous la première on aperçoit un cordon et une prise, signe qu'il s'agissait d'un modèle chauffant ; un bidon de 2l Mle 1877. Collection Guillaume Morelli Retou

La chasse aux chars allemands

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Arrêter les Panzern ! Connaissez-vous Saumont-la-Poterie ? Ce village du pays de Bray est situé à un peu moins de 7 km au sud-est de Forges-les-Eaux. Le 8 juin 1940, il vit deux appareils français s’abattre sur son territoire. Le premier était un Potez 63-11 du GAO 510 et le second un Morane-Saulnier MS-406 du GC II/2. Mais ce dernier n’a pas été abattu en combat aérien : il a été utilisé à contre-emploi ! La ruée vers Rouen des chars allemands : Le 7 juin 1940 , les chars de la 7. Panzerdivision étaient arrivés dans le secteur de Forges-les-Eaux – Gournay-en-Bray. Dans la matinée du 8 juin 1940 , ces blindés se mirent en route vers la vallée de l’Andelle. Leur objectif était simple : feindre d’attaquer Rouen par l’est, puis obliquer en direction d’Elbeuf pour y traverser la Seine. Sur leur passage, il n‘y avait que quelques troupes britanniques faiblement armées établies sur le petit affluent, puis un groupes francs motorisés de cavalerie, à Boos.

L'armée de l'Air au-dessus de Dunkerque

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Une figuration bien symbolique L'opération Dynamo, qui débuta officiellement le 26 mai, fut couverte par la Royal Air Force .  Fatalement, la Luftwaffe fit son possible pour s'y opposer et c'est principalement de son action dont les troupes au sol furent les témoins. Pourtant la France n'abandonna pas la couverture de ses troupes prises au piège dans la poche de résistance qui s'était formée. Outre quelques expéditions de bombardiers, un petit détachement devait être envoyé au plus près des combats.